Lumières, manèges, cris, montagnes russes, le musée du clown, son tueur en série, ajoutez-y des personnages au passé douloureux et vous obtenez les ingrédients d'une recette réussie pour le nouveau thriller de Jennifer Hillier.

Vanessa Castro, nouveau chef-adjoint de la police, débarque à Seaside avec ses deux enfants: Ava 14 ans et John-John 7 ans. Elle est la veuve d'un militaire atteint de stress post-traumatique aigu, étrangement décédé 6 mois auparavant. Ce déménagement, elle l'espère, va les aider à démarrer une nouvelle vie. Seaside, cité pittoresque en bordure du Pacifique, abrite le plus grand parc d'attractions du Nord-Ouest du pays. Petit paradis sur terre, pas sûr .En surface, tout semble féerique dans l'antre du Monde Merveilleux bien des secrets sont cachés. Dès le premier jour de son arrivée, le cadavre mutilé d'un sans-abri est découvert au pied de la grande roue. De plus, un employé mécontent, Blake Dozier disparaît juste après avoir escaladé à mains nues la grande roue et laissé un selfie sur les réseaux sociaux. Vanessa découvre très vite que dans le passé du parc , les disparitions se sont succédées. Elle décide d'enquêter sur ces affaires non-classées où la police n'a pas fait son travail. Jack Shaw, le créateur du monde merveilleux dans les années 1990 avait été inculpé d'abus sexuel. Shaw mourut juste avant le procès, la ville et le parc se sont endormis. Racheté par Nick Bishop, Wonderland , devient une affaire en or, le parc emploie plus de mille salariés(dont cette année la fille de Vanessa), il est le centre économique qui fait vivre la région. Nick Bishop préfère voyager et laisse la direction à sa nièce Bianca . Il va de soi que dans l'intérêt de la ville, la police doit tout faire pour étouffer les rumeurs , voire les disparitions inexpliquées. Un roman original et audacieux.Les personnages ont tous des cadavres dans leur placard. Si vous avez eu le malheur de lire Joyland de Stephen King, Wonderland vous fait découvrir les dessous macabres de ce parc d'attractions. Brillant!

Sorte de miscellanées, ce livre est une mine d'or pour découvrir ou redécouvrir au fil des mois la nature, qui commence au bout de son jardin. A consulter en famille ou à emmener en balade, constituer de courts paragraphes qu'on peut picorer, il nous incite à sortir des sentiers battus et surtout à ouvrir nos yeux et nos oreilles sur notre environnement.
L’auteur propose également des jeux, des devinettes et même des recettes.
Apprendre en s’amusant ! A mettre entre toutes les mains…

Dans la ville de Cuernavaca corrompue jusqu’à la moelle, Jesus Patrana, surnommé « le sacristain » pour sa rigueur et son honnêteté intransigeante, brigue la mairie.
A travers cette campagne électorale, où Pastrana va d’abord devoir se battre contre son propre parti, Enrique Serna nous emmène dans un récit tourbillonnant, entre tentatives de corruption, enlèvement, scandales médiatiques, cadavres et racket, le tout avec un humour, parfois cruel, souvent cynique. Surtout que vient se rajouter une histoire d’amour passionnelle …

Depuis un an et la mort brutale de sa mère, Elina ne parle plus et végète, restant assise sur un banc du jardin des Plantes. Un jour, pourtant, elle se met à courir, et contrairement aux autres joggeurs du jardin, elle court en sens inverse des aiguilles d’une montre, comme pour remonter le temps et revenir à ce temps d’avant, avec sa mère… Puis la rencontre avec une jeune femme en fauteuil roulant va l’aider à réapprendre à vivre.
Incroyable de justesse et bouleversant.

L’Ajar est un collectif d’auteurs : Association de jeunes auteur-e-s romand-e-s. 18 au total, et ce roman est le premier de cette association-union-fusion ( ?)
Esther Montandon est une écrivaine suisse bien fictive et pourtant si réelle… Elle n’a pas écrit beaucoup, 4 livres, et surtout elle a arrêté toute production d’écrits après la mort accidentelle de sa fille, Louise, le 3 avril 1960. Tout ce qui précède a disparu volontairement par les flammes. Et pourtant, plus de 50 ans après, Vincent König , le dépositaire des archives d’Esther Montandon, retrouve par hasard les fragments d’un journal tenu dans les deux années qui ont suivi la disparition de sa fille.
A travers ces fragments transparaissent la douleur, impalpable, indicible, l’impossible deuil d’une mère, ce vide, ce manque, au quotidien, mais aussi la joie et la vie par la fulgurance d’un souvenir, d’un moment de vie avec sa fille, le premier mot, le premier pas, toutes ces premières fois qui n’auront pas de suite. La vie amène la douleur.
Ce premier roman composé de très courts chapitres est écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité.