Conseils de lecture
Dieu, Darwin, tout et n'importe quoi - Histoires naturelles
De Vinciane Despret
Illustrations de Pierre Kroll
Les Arenes Bd
Dans ce livre qui mélange bande dessinée et travail de recherche on ne peut plus érudit, on assiste à un dialogue entre un Dieu, qui est persuadé d’avoir crée le monde et un Darwin sceptique et un peu moqueur. C’est hilarant, cocasse et tout à fait réjouissant.
Entre manifestation d'animaux disparus et bureau des réclamations, Vinciane Despret nous rappelle que le monde vivant est d’une incroyable richesse, à quel point tous les êtres vivants sont liés, que l’évolution des espèces n’est pas juste une adaptation nécessaire pour survivre, mais qu’elle fait preuve d’une incroyable inventivité, de ruses, de frivolité, de fantaisie, et d’un certain sens de la beauté.
Ces histoires naturelles montrent l’intelligence que les animaux déploient pour leur survie, leur art du camouflage, toutes sortes de stratégies protectrices qui vont de l’imitation au brouillage de la perception.
Elles éclairent les relations entre les prédateurs et leurs proies, mais aussi l’interdépendance entre les espèces végétales et animales.
Elles parlent d’espèces incongrues (ornithorynque), disparues (élan d’Irlande), de la coévolution de l’homme et du chien : on se demande qui a domestiqué l’autre, et de cette anomalie que constitue le paon : dont le plumage est une formidable attraction pour les prédateurs. Ce qui conduit à penser qu’une sélection sexuelle existe en dehors de toute sélection naturelle. Que le rôle de la femelle, difficile à admettre, y est peut-être pour beaucoup.
Il reste cependant de nombreuses hypothèses en suspens, les recherches en cours nous rappellent à quel point nous, animaux humains, indécrottables victimes de nos préjugés, avons du mal à accorder intelligence et sens de la beauté aux autres êtres vivants, et pourtant nous ne cessons de nous inspirer et d’apprendre d’eux.
Il est des romans qui nous hantent ou qui résonnent en nous plus que d’autres.
Dans cette histoire de famille, les Pardieu, 4 voix se complètent et s’assemblent comme un puzzle : celles des trois enfants, Henri, Françoise, Paul et celle de leur bonne Henriette si peu anodine… On ne peut empêcher les souvenirs de jaillir. Comme souvent, ceux-ci ne sont pas les mieux partagés, et les enfants n’ont pas forcément conscience de ce qui se joue sous leurs yeux, mais ce qui est sur, c’est que tous craignent leur père, dur et autoritaire, et souffrent d’avoir une mère, dépressive et froide.
Paul est le seul survivant de la famille à présent, d’ailleurs, c’est un survivant tout court. Il revient sur les lieux de son enfance, à la Boissonnière, la grande maison familiale qu’il a quitté une bonne trentaine d’année auparavant, afin de s’en débarrasser. L’occasion peut-être d’affronter un passé qui lui échappe. Car en fait, il est le seul à ignorer la vérité.
Quand aux secrets les mieux gardés, s’ajoutent les amours contrariés et la violence : Voici un roman tendu, sombre et tragique qui dépeint subtilement la culpabilité, et la honte, bref, les conséquences du mensonge sur les enfants qui traversent les générations
La Borne au cœur du XIXème siècle.
On sait peu de choses de Marie Talbot, seul son art parle pour elle aujourd’hui.
Ingrid Glowacki se glisse donc dans les interstices pour évoquer la vie de cette femme oubliée. Littéralement née dans un atelier de potier, c’est son don pour le modelage qui lui ouvre les portes de l’atelier de son père, l’un des plus fameux potiers de Puisaye : pas facile de s’imposer quand le travail de la terre est réservé aux hommes.
Indocile Marie ! Indépendante, intransigeante, prête à braver tous les obstacles, ni crevasses, ni gerçures causées par le froid et l’humidité, (ni son mariage) n’ébranleront sa ténacité, son ambition, son amour de la terre. Quelle arrogance pour une femme !
Un très beau texte sur l’impérieux désir de création et de liberté.
Vous ne connaissez pas encore Migali et Gredin ?
Rencontrez-les durant leurs vacances un peu mouvementées dans le manoir de l'oncle de Migali !
Migali est une jeune fille-araignée qui n'a peur de rien avec ses six bras et sa capacité à tisser des toiles. Gredin est une grenouille plus inquiète pour sa vie, surtout lorsqu'il se retrouve dans l'intrépide famille mi-humaine mi-araignée de son amie. Il faut dire que l'oncle de Migali a une passion un peu débordante pour les plantes carnivores et qu'il expérimente des hybridations pour le moins... risquées.
Contrairement à Gredin, cela ne dérange pas Migali.
Jusqu'à ce qu'une nuit, son chat-mygale ne disparaisse.
La passion de son oncle aurait-elle un lien ?
Une mésaventure colorée et amusante à lire dès 7 ans.
Bienvenue à la Villa Déchéance où l’on retrouve une petite Mortina toujours aussi curieuse et son cousin Dilbert, éternel blasé, en pleine préparation pour un banquet de retrouvailles.
Où il est question d’un bracelet mystérieux, d’une énigme, d’un passage secret, d’un camélia rarissime, de brouille familiale : amour, jalousie, les secrets sont aussi nombreux que les toiles d’araignées chez les zombies !
Une histoire pleine de rebondissements, de personnages désopilants (si si c’est possible chez les Zombies), mention spéciale au lévrier Mouron qui malgré sa petite forme se révèle aussi utile pour déchiffrer les énigmes que pour guider les cousins dans les souterrains obscurs et poussiéreux !
Mais au fait, comment devient-on Zombie ?
Une histoire pour claquer des dents et frissonner … de plaisir, grâce au talent de Barbara Cantini pour raconter des histoires fourmillant de détails hilarants et à ses illustrations qui accentuent la fantaisie et l’humour du roman.