La grande peur de 1610, Les Français et l’assassinat d’Henri IV
EAN13
9791026705611
Éditeur
Champ Vallon
Date de publication
Collection
Epoques
Langue
français
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La grande peur de 1610

Les Français et l’assassinat d’Henri IV

Champ Vallon

Epoques

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Le 14 mai 1610, à quelques centaines de mètres du Louvre, rue de la
Ferronnerie, Henri IV est poignardé dans son carrosse, victime des coups de
couteau portés par François Ravaillac. L’assassinat plonge aussitôt les
habitants dans une grande peur, perceptible dans les décisions politiques et
militaires des municipalités qui placent leurs villes en état de siège,
palpable dans le huis clos des livres de raison où les auteurs laissent
sourdre leur inquiétude extrême du temps présent. La Grande Peur dure quatre à
cinq semaines. Elle suscite une poussière de troubles en province, avant de
refluer et de s’évanouir, contenue grâce aux décisions du pouvoir royal, des
magistrats urbains et royaux et des citoyens, qui tous manifestent leur
attachement à la tolérance civile et aux édits de pacification. Car le pays a
fait le choix de la paix civile. Un choix de raison qui suggère l’adhésion des
Français au processus d’une pacification encore fragile, une dizaine d’années
à peine après la fin officielle des troubles civils et religieux qui
ensanglantèrent la seconde moitié du XVIe siècle. Aucune étude n’avait encore
envisagé le retentissement de l’événement à l’échelle du royaume et auprès des
Français. Fondé sur une documentation archivistique considérable et en partie
inédite, ce livre propose pour la première fois une vision panoptique de la
circulation de la nouvelle dans le pays ; il analyse les modalités de sa
transformation en une information politique et l’impact de sa connaissance
auprès de la population ; il dévoile le rôle fondamental des médiateurs locaux
du politique, qui usent de leur position stratégique entre le pouvoir royal,
curial, central, parisien, et les communautés citadines du royaume, pour
retenir l’information, la manipuler, voire la travestir au moment de sa
publication. De nombreuses cartes de la circulation de la nouvelle dans le
royaume, des pièces d’archives éclairent le retentissement d’un assassinat
devenu à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle un thème de la peinture
romantique, et qui ne cesse encore, aujourd’hui, de susciter interrogations,
controverses et débats.
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