Le gardien de l'arbre

La vieille Minoa conservait un inestimable trésor. Une graine grosse comme un
poing et brillante comme de l’or. Le moment de la confier à quelqu’un de plus
jeune était arrivé. Gravement, elle la donna à Djalil. Le jeune garçon
veillerait à son tour sur cette graine extraordinaire : la graine de l’arbre
unique. Un jour, Djalil la mettrait en terre et l’arbre révélerait son
secret.. Le fruit en forme d’oeil de cet arbre donne des visions à celui qui
le mange. C’est ainsi que Djalil permit à la cité de Ganhar de ne pas être
engloutie et sauva d’une noyade certaine la princesse Nadja. Un conte
envoûtant aux teintes orientales qui mêle sagesse et mystère. Les
illustrations sont époustouflantes. La palette d’Anja Klauss, pourpre, orange
et or rehaussés de noir, flamboie. L’illustratrice reprend les codes des
compositions du maître viennois : posture des mains, volutes, figures
géométriques utilisées comme motifs dans les vêtements, mais aussi pour la
composition des paysages. Les mêmes triangles ornent la robe de la servante et
représentent les montagnes que traversent Djalil, les cheveux bouclés de la
princesse se fondent avec les volutes des branches de l’arbre de vie… Un
fabuleux album d’une beauté éclatante. Découverte de Gustav Klimt, L’Arbre de
vie, 1905-1909.