Réfugiés et apatrides, Administrer l’asile en France (1920-1960)
EAN13
9782753585461
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Réfugiés et apatrides

Administrer l’asile en France (1920-1960)

Presses universitaires de Rennes

Histoire

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La question de la protection des réfugiés est d’une brûlante actualité. Elle
ne peut cependant être bien comprise qu’en explorant son histoire, qui est
particulièrement mal connue. L’objectif de ce premier volume publié par le
Comité d’histoire de l’Office français pour la protection des réfugiés et des
apatrides, à partir d’archives en grande majorité inédites, est de contribuer
à remédier à cette méconnaissance. Il porte sur les années 1920 à 1960 et
concerne la France et le monde occidental. En tenant compte des nouvelles
orientations de la recherche, l’ouvrage a une approche globale du réfugié, et
produit les éléments d’une histoire qui érige celui-ci en sujet et non en
simple objet de projections des politiques publiques, des mobilisations
associatives et des programmes humanitaires. Il permet ainsi de rejoindre la
centralité de la figure du réfugié au xxe siècle comme concept-limite mettant
en tension les fondements de l’État-nation. Peut-on dire que la protection des
réfugiés en France des années vingt aux années cinquante est marquée par des
ruptures de pratiques, de normes et d’acteurs significatives ou au contraire,
les éléments de continuité l’emportent-ils ? Comment comprendre les
articulations entre le national et l’international dans une période de mise en
place d’un droit des réfugiés par la Société des Nations puis par
l’Organisation des Nations unies avec la convention de 1951 ? Comment mesurer
le tournant que constituent la Seconde Guerre mondiale et la création de
l’Ofpra en 1952 ? Comment analyser la création d’une institution
administrative, qui succède à une gestion nationale et internationale de type
consulaire mise en place pour les réfugiés russes et arméniens depuis l’entre-
deux- guerres ? L’évolution souvent soulignée à partir des exils allemands et
autrichiens, notamment juifs, vers une individualisation du statut de réfugié,
c’est-à-dire le passage d’une protection collective, par groupes nationaux, à
un statut, celui de 1951 avec la convention de Genève, intégrant la crainte de
la persécution et une instruction individualisée est-elle véritablement
opératoire ? Ce sont à ces différentes questions que les contributeurs de cet
ouvrage essaient d’apporter des éléments de réponse à travers une
sociohistoire des pratiques et des acteurs étatiques et transnationaux.
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