- EAN13
- 9782753584990
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 07/01/2022
- Collection
- Histoire
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Pierre Sudreau
1919-2012. Engagé, technocrate, homme d’influence
Presses universitaires de Rennes
Histoire
Pierre Sudreau appartient à la génération des grands experts-commis
modernisateurs des Trente Glorieuses. Son parcours se distingue par des
expériences professionnelles très diverses : haut fonctionnaire, ministre,
élu, président de nombreux groupements d’intérêt, comités et associations. Il
incarne la fraction des élites placée à la frontière entre société civile et
société politique, dont le rôle de passerelle active entre plusieurs milieux
mérite attention. L’itinéraire de Pierre Sudreau est encore plus remarquable
par ses ruptures. L’étudiant engagé dans la Résistance manque d’abord de
mourir en déportation. Il entame ensuite une trajectoire ascensionnelle
spectaculaire – plus jeune préfet de France, ministre de la Construction puis
de l’Éducation nationale du général de Gaulle – avant de démissionner en 1962
par refus du référendum constitutionnel. Il renonce à une carrière politique
nationale, se consacrant à des fonctions électives locales, comme député-maire
de Blois, et à de multiples postes de défense, de direction ou de
représentation des activités productives privées, tout en professant un
européisme convaincu. Cette reconversion lui vaudra de présider le comité qui
a rédigé le Rapport sur la réforme de l’entreprise de 1975. En étudiant ce
parcours singulier, une douzaine de chercheurs éclairent de nombreux aspects
de la vie politique et économique au temps de la Grande Croissance. Leurs
travaux font aussi ressortir la différence entre l’innovation transpartisane
qu’a représentée la Résistance, en période exceptionnelle, et, à l’inverse,
les difficultés de l’approche a-partisane et du centrisme politique à
s’affirmer comme force nationale en temps ordinaire.
modernisateurs des Trente Glorieuses. Son parcours se distingue par des
expériences professionnelles très diverses : haut fonctionnaire, ministre,
élu, président de nombreux groupements d’intérêt, comités et associations. Il
incarne la fraction des élites placée à la frontière entre société civile et
société politique, dont le rôle de passerelle active entre plusieurs milieux
mérite attention. L’itinéraire de Pierre Sudreau est encore plus remarquable
par ses ruptures. L’étudiant engagé dans la Résistance manque d’abord de
mourir en déportation. Il entame ensuite une trajectoire ascensionnelle
spectaculaire – plus jeune préfet de France, ministre de la Construction puis
de l’Éducation nationale du général de Gaulle – avant de démissionner en 1962
par refus du référendum constitutionnel. Il renonce à une carrière politique
nationale, se consacrant à des fonctions électives locales, comme député-maire
de Blois, et à de multiples postes de défense, de direction ou de
représentation des activités productives privées, tout en professant un
européisme convaincu. Cette reconversion lui vaudra de présider le comité qui
a rédigé le Rapport sur la réforme de l’entreprise de 1975. En étudiant ce
parcours singulier, une douzaine de chercheurs éclairent de nombreux aspects
de la vie politique et économique au temps de la Grande Croissance. Leurs
travaux font aussi ressortir la différence entre l’innovation transpartisane
qu’a représentée la Résistance, en période exceptionnelle, et, à l’inverse,
les difficultés de l’approche a-partisane et du centrisme politique à
s’affirmer comme force nationale en temps ordinaire.
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