Confession japonaise
EAN13
9782715249639
Éditeur
Mercure de France
Date de publication
Collection
Bleue
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Confession japonaise

Mercure de France

Bleue

Indisponible
Mes parents et ma petite sœur étaient à la fois les morts de tout le Japon et
tous les morts du Japon, et moi-même je devenais le Japon : je n’étais plus
personne. J’étais le rêve de l’ombre d’un arbre, d’une branche, d’une feuille,
une feuille d’érable dont le limbe n’était plus irrigué par ses nervures, qui
mourait en brûlant de l’intérieur et se parait de couleurs éclatantes, dont la
tige allait se détacher pour la laisser pourrir et se dissoudre dans l’humus
et la mousse, avant de se fondre tout à fait dans le monde invisible. Je
n’étais plus personne : ce trait de caractère ne devait plus me quitter
jusqu’à ce que je rencontre Tsuchiya-san. Tetsuo a survécu au tremblement de
terre de Kobe, en 1995. Initié par sa grand-mère au monde des morts, il a
l’obsession d’aller voir "l’autre côté de la mer". Dans un univers fantastique
où réel et imaginaire se mêlent, une femme-fantôme fascinante le conduit dans
un monde électrique où la beauté, l’érotisme et la cruauté se confondent. Au
centre, la présence troublante de Kyoto, avec ses jardins, ses temples, son
mystère. Sébastien Raizer met en scène tous les motifs de la société japonaise
: le "monde flottant", celui de tous les jours, et le "monde invisible", celui
des disparus, la fragilité de l’instant, la menace permanente d’une
catastrophe… Un voyage magnétique à la recherche de la beauté, du sexe, de
l’absolu.
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