Don Juan ou la vie de Byron, (*)
EAN13
9782246145691
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Don Juan ou la vie de Byron

(*)

Grasset

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De toutes les grandes biographies entreprises par André Maurois (Balzac, Hugo,
Chateaubriand, entre autres), celle qu'il consacra au poète romantique anglais
George Gordon Byron (1788-1824) est sans doute la plus hantée, la plus
excessive, la plus risquée. La hantise, l'excès, le risque tiennent au sujet.
L'auteur de Childe Harold et de Parisina, avec son génie et son pied-bot,
était un homme plein d'amertume, fier, infernal. « Pour les romantiques, la
vie est une oeuvre », écrit Maurois. Mais les romantiques se jettent aussi
dans leur oeuvre. Byron a fait de la sienne un tableau, un drapeau, un miroir,
un tombeau. Il est mort à 36 ans à Missolonghi, en Grèce, rallié à la lutte de
ce pays contre la domination turque. En un sens, la brève vie de ce «
carbonaro » fut tout entière une guerre de libération : une mère méprisée, des
amours déçues, un mariage problématique, une classe sociale qu'il nargue, des
exils déguisés en voyages, des ennemis choisis et redoutables tels le pape et
les autrichiens... Ami de Percy Shelley et admirateur de Walter Scott, le
poète a poussé sur l'humus du XIXe siècle, mais ses lettres et ses journaux
font de lui, comme l'écrit Maurois, un écrivain « de tous les temps ». Pour
une raison simple et rare : cette âme qui se pensait damnée ne mentait jamais,
avouant l'inceste, l'orgie, le mélodrame, les ricanements. André Maurois
souffre parfois d'une image de notable des lettres. Un notable n'aurait jamais
aussi bien compris la psychologie et l'héroïsme romantiques. Anglophile
passionné, Maurois connaît son Byron sur le bout des doigts. Son sens du
récit, précis et fiévreux, fait merveille. Dans le double registre
scientifique et passionnel, Don Juan ou la Vie de Byron, dont la première
édition date de 1930, est un modèle du genre.
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