- EAN13
- 9782072464133
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 12/01/2012
- Collection
- L'arbalète/Gallimard
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 20,00
"Là, avait dit Bahi en montrant le milieu d'un coteau où ployaient les tiges
de blés encore verts, là, et marchant à pas rapides jusqu'au point désigné, à
cet endroit exactement, comme si le contact de la terre sous ses pieds avait
d'un coup fait resurgir en lui la scène entière, comme si entouré des mêmes
collines des mêmes champs que cinquante ans plus tôt il s'était brusquement
mis à revoir chaque détail de la matinée d'alors." Au volant d'un camion, sur
les routes d'Algérie, Bahi raconte au narrateur ses souvenirs de la ferme où
il a travaillé cinquante ans plus tôt, à la veille de l'Indépendance. Il lui
décrit l'Algérie d'aujourd'hui, s'amuse des petits bénéfices qu'il fait, à
soixante-dix ans, en revendant du sable d'un bout à l'autre du pays, se moque
tendrement de la réussite trop clinquante de ses fils. Des réunions
clandestines à deux pas de la ferme aux descentes à la plage, du travail dans
les vignes à la folie meurtrière des fêtes de l'Indépendance à Oran, c'est
tout un pan du passé qui renaît peu à peu, habité par la figure du fermier
Malusci, que Bahi, malgré tout ce qui les séparait, n'a pas oublié.
de blés encore verts, là, et marchant à pas rapides jusqu'au point désigné, à
cet endroit exactement, comme si le contact de la terre sous ses pieds avait
d'un coup fait resurgir en lui la scène entière, comme si entouré des mêmes
collines des mêmes champs que cinquante ans plus tôt il s'était brusquement
mis à revoir chaque détail de la matinée d'alors." Au volant d'un camion, sur
les routes d'Algérie, Bahi raconte au narrateur ses souvenirs de la ferme où
il a travaillé cinquante ans plus tôt, à la veille de l'Indépendance. Il lui
décrit l'Algérie d'aujourd'hui, s'amuse des petits bénéfices qu'il fait, à
soixante-dix ans, en revendant du sable d'un bout à l'autre du pays, se moque
tendrement de la réussite trop clinquante de ses fils. Des réunions
clandestines à deux pas de la ferme aux descentes à la plage, du travail dans
les vignes à la folie meurtrière des fêtes de l'Indépendance à Oran, c'est
tout un pan du passé qui renaît peu à peu, habité par la figure du fermier
Malusci, que Bahi, malgré tout ce qui les séparait, n'a pas oublié.
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