La fin de l'Éternité

Isaac Asimov

Folio

  • Conseillé par
    17 janvier 2013

    Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu Asimov, mes lectures (« Les Robots », le cycle de « Fondation »), dont j’ai gardé un très bon souvenir, remontant à l’adolescence.
    « La fin de l’éternité » est un roman qui m’a happée immédiatement (et que j’ai lu quasiment d’une traite), avec ce plaisir coutumier dans la SF d’être propulsé dans un univers totalement inconnu dont il faut découvrir et apprivoiser les contours.

    Le récit est bâti sur une conception du monde où rien n’est laissé au hasard, ou presque. Le voyage dans le Temps a pris une dimension incroyable : on se situe sur une échelle du – 24ème siècle au 150 000ème. Le mode de fonctionnement du système de régulation mis en place par les Eternels est cohérent et on en perçoit progressivement les tenants et aboutissants, avec lui l’Histoire peut constamment être revue.

    A travers une aventure particulière (un Eternel tombe amoureux d’une Temporelle), l’auteur semble vouloir montrer qu’aucune organisation, quelle qu’elle soit, ne peut résister à l’individu, tout en invitant à une réflexion plus large sur le libre arbitre. Mais le roman va au-delà de cette thématique classique, tant Asimov a l’art de surprendre le lecteur en le conduisant là où il ne s’y attendait pas (et, du même coup, vers le cycle de « Fondation »).

    Une histoire passionnante sous-tendue par une réflexion sur l’humanité qui ne manque pas de pertinence : de la SF sacrément efficace !