La gloire des maudits

Nicolas d'Estienne d'Orves

Albin Michel

  • Conseillé par (Libraire)
    9 décembre 2017

    Du romanesque pur jus !

    Mêlant fiction et réalité, l'auteur dresse le portrait d'une après-guerre avec ses erreurs, ses compromissions tant en politique qu'en littérature, passé qui brouille le quotidien de personnages attachants comme Sido et Gabrielle ... On devine le film !
    Gilbert


  • Conseillé par
    10 novembre 2017

    après-guerre, écrivain

    Ce roman nous plonge dans l’immédiate après-guerre en plein Paris 1955 (cet hiver si terrible).

    Gabrielle est la fille d’un collaborateur exécuté sous ses yeux à la Libération. Depuis, elle tente de sauver les meubles pour son petit frère de 15 ans qui n’en fait qu’à sa tête.

    Jusqu’au jour où son étrange locataire lui donne pour mission de percer à jour le personnage de l’écrivain publique Sidonie Porel.

    Sous prétexte d’écrire sa biographie, Gabrielle se glisse dans l’intimité de l’auteure à succès au passé trouble.

    J’ai aimé découvrir les coulisses de ce petit monde littéraire qui se déteste et tente d’influencer les jurys des Prix ; les éditeurs toujours à tenter de débaucher les auteurs à succès.

    J’ai aimé découvrir les luttes d’influences politiques de ces années d’après-guerre où tout le monde tente de redorer son blason. Certains, pourtant, sont devenus des parias qui n’ont pas reniés leurs amitiés.

    J’ai aimé ce grand patron de l’industrie française coupable d’essais masqués.

    Un roman à l’écriture fluide avec de multiples rebondissements, et aux personnages attachants.

    L’image que je retiendrai :

    Celle d’un ami de Gabrielle qui croise une femme dans la rue qui lui reproche la mort de ses enfants. En France aussi, les bourreaux ont croisé leurs victimes en toute impunité.


  • Conseillé par (Libraire)
    27 juillet 2017

    Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la jeune Gabrielle a du mal à reprendre pied. Tondue à l'épuration, son père assassiné devant ses yeux, elle doit assumer seule la charge de son jeune frère et des démons du passé. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre d'un homme qui souhaite lui raconter la vraie vie de Sidonie Porel, auteure adulée et directrice du prix Goncourt.

    Dans les faux semblants de l'après Seconde Guerre mondiale, dans une France en reconstruction qui peine à effacer les traces de son douloureux passé, la jeune Gabrielle emporte le lecteur et lui fait découvrir un univers méconnu. Des salons parisiens où vrais collabo et faux résistants se côtoient sans sourciller aux acteurs silencieux de la guerre, nous découvrons un monde littéraire mensonger et pourri jusqu'à l'os. Comme le dirait Shakespeare "Il y a quelque chose de pourri au royaume de France" et Gabrielle, à trop fréquenter les gens troubles, risques de se perdre elle-même.

    A travers Sidonie Porel Nicolas d'Estienne d'Orves parle de la littérature et de la figure de l'auteur, être perdu dans sa propre réalité malléable qui n'est pas sans rappeler un certain Romain Gary en moins fréquentable.

    La gloire des maudits est un roman passionnant qui navigue dans les eaux troubles du Paris des années 50 des petits secrets intimes aux grands secrets d'Etat. A déguster impérativement en terrasse d'un café de Saint-Germain-des-prés.