Immigrés et prolétaires, Longwy, 1880-1980
EAN13
9782748904178
ISBN
978-2-7489-0417-8
Éditeur
Agone
Date de publication
Collection
L'ordre des choses
Nombre de pages
624
Dimensions
21 x 12,2 x 3,2 cm
Poids
645 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Immigrés et prolétaires

Longwy, 1880-1980

Agone

L'ordre des choses

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Ce classique de l’histoire ouvrière est aussi l’oeuvre
fondatrice de l’histoire de l’immigration en France.
« Au début des années cinquante, il y a décidément quelque
chose de changé à Longwy. L’unité du mouvement s’illustre
par la mobilisation de toutes les catégories ouvrières. Pour
la première fois les divisions ethniques n’ont pas joué. Français et Italiens ont
lutté côte à côte. Par ces grèves, la deuxième génération italienne signe son
entrée dans la “vie active”. Ils n’ont pas oublié l’exploitation particulièrement
féroce qu’ont subie leurs parents. Dès lors, il faut voir dans les luttes de l’après-guerre
comme une manière pour ces enfants devenus grands de réaliser ce qu’on avait toujours interdit à leurs parents : exprimer enfin publiquement et
collectivement leur haine pour un système qui les avait toujours complètement
niés en tant qu’individus, en tant que citoyens, en tant que producteurs. »
Le bassin de Longwy, en Lorraine, est doublement singulier : c’est là qu’on
trouvait la plus forte concentration d’usines sidérurgiques au monde, et c’est là aussi qu’à partir du début du XXe siècle se trouvait la plus forte concentration de
population étrangère en France.
En 1984, en retraçant un siècle d’histoire industrielle et ouvrière à Longwy, de
la première coulée jusqu’à la fermeture des aciéries, Gérard Noiriel a ouvert la
voie à l’histoire de l’immigration. Le fil conducteur de ce livre pionnier est la
question de la formation d’une identité collective ouvrière. Au tournant du
XXe siècle, l’immigration massive – surtout italienne – et la rationalisation forcée
du travail dans les usines débouchent sur un clivage entre les travailleurs du cru
et les étrangers. Puis, tandis que le paternalisme qui jouait sur ces divisions
décline, l’expérience des luttes du Front populaire et de la Résistance donne
naissance, après 1944, à un groupe ouvrier puissant et soudé autour de
l’engagement communiste. Gérard Noiriel montre qu’à Longwy, c’est à travers
l’identification à la classe ouvrière que s’est faite l’inclusion dans la nation.
Cette réédition éclaire de manière décisive la question des rapports entre
classes sociales et immigration.
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