La nuit des béguines

Aline Kiner

Liana Levi

  • Conseillé par (Libraire)
    25 août 2017

    vers une liberté

    1er juin 131O, place de Grève à Paris, Marguerite Porete , une béguine de Valenciennes, auteur d’un ouvrage jugé hérétique « Le miroir des âmes simples et anéanties», est brûlée vive. L’inquiétude monte dans le béguinage royal parisien où vivent en communauté des femmes seules, libres, mi moniales mi laïques qui étudient, prient,travaillent,et soignent. Elles se mettent en danger en recueillant et en cachant une jeune rousse mutique qui fuit un mari tortionnaire.

    Aline Kiner fait un portrait très sombre de cette époque où rôdent la terreur et la violence. L’écriture froide aux accents de l’époque se met au service d’un contexte historique rigoureux et austère. Mais l’émotion affleure avec le portrait nuancé de femmes remarquables.


  • Conseillé par
    23 février 2018

    Moyen Age

    Je connaissais le terme de béguinage, sans savoir exactement de quoi il retournait. (Chez moi, on les appelle les béates)

    Ce roman nous fait entrer dans le plus grand béguinage de Paris en nous expliquant qui étaient ces femmes sans hommes (veuves ou pas encore mariée) non religieuses et dont certaines travaillaient.

    Nous sommes quelques années avant l’abolition des béguinages, l’Eglise ne pouvant tolérer de laisser des femmes mener leurs vies sans hommes.

    J’ai aimé Ysabel et sa connaissance des plantes et des caractères humains.

    Maheut m’a moins touchée, qui est un poids pour le béguinage au vue de son statut de femme mariée enfuie.

    J’ai découvert Marguerite Porete et son texte Le miroir des âmes simples et anéanties qui doit être un grand texte mystique.

    J’ai aimé découvrir ces femmes indépendantes et libres.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du Concile de Vienne entre octobre 1311 et mai 1312 et qui devait, entre autre, décidé du sort des béguinages.


  • Conseillé par
    4 décembre 2017

    La nuit des béguines

    La nuit des béguines
    ALINE KINER

    Dédié à la vie de femmes, célibataires ou veuves, pieuses mais laïques, qui ont choisi de vivre dans un béguinage en dehors du monde des hommes, ce roman immerge le lecteur dans l'atmosphère de Paris à l'époque médiévale ; voyage soutenu par une langue parfaitement accordée à l'époque et par une documentation historique foisonnante et instructive,
    L'auteure peint avec délicatesse et précision de manière intime des portraits de femmes extraordinaires, de tous âges, de toutes conditions, qui vivent au cœur du béguinage royal dans la quartier du Marais à une époque où leur institution est menacée par l'Inquisition car trop libres, trop indépendantes, qui louent l'amour de Dieu en dehors de toute contrainte,
    Quelle hérésie d'avoir une telle pensée !!! Pensée qui vaudra à Marguerite Porete d'être la première femme à être brûlée vive.
    Roman d'actualité sans aucun doute tant ces femmes sont contemporaines dans leur volonté d'émancipation, libres dans leurs convictions.
    C'était il y a sept cents ans !!!