- EAN13
- 9782207260500
- ISBN
- 978-2-207-26050-0
- Éditeur
- Denoël
- Date de publication
- 04/2012
- Collection
- Impacts
- Nombre de pages
- 128
- Dimensions
- 17,5 x 12,5 x 1,2 cm
- Poids
- 130 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 907.2
- Fiches UNIMARC
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Le cadavre était trop grand
Guy Môquet piétiné par le conformisme de gauche
De Benoît Rayski
Denoël
Impacts
Quand, en 2007, Nicolas Sarkozy décida pour des raisons qui lui étaient propres (et que l'on peut trouver admirables ou sournoises, sincères ou hypocrites, honnêtes ou fourbes) que la lettre d'adieu écrite par Guy Môquet serait lue dans tous les lycées de France, on vit se lever une tempête de protestations, de rejets et d'indignations dont la force fut égale à l'extraordinaire bassesse qu'elle révélait. Jamais, dans ce pays, Tartuffe ne s'était manifesté avec autant d'arrogance, de certitude bien-pensante et de médiocrité crasse. Des bataillons d'enseignants révoltés, des régiments d'universitaires meurtris, des historiens, des journalistes, de besogneux penseurs prétendirent entrer en «résistance». On vit ainsi apparaître une classe triomphante, celle d'une Lumpen-intelligentsia descendue assez bas pour réussir sa fusion avec le Lumpenproletariat mondial devenu son idole. Des hommes et des femmes qui avaient parcouru quelques livres, lu deux ou trois articles, feuilleté rapidement quelques brochures. Tous, bardés d'une morgue confite, entendaient montrer à la France et au pouvoir haï qu'«on ne la leur ferait pas». La pensée petite-bourgeoise dans toute sa niaiserie. C'est d'eux, et d'elle, que ce livre parle. Pour eux, pour elle, le cadavre de Guy Môquet était trop grand. Beaucoup trop grand.
Quand, en 2007, Nicolas Sarkozy décida que la lettre d'adieu écrite par Guy Môquet serait lue dans tous les lycées de France, on vit se lever une tempête de protestations, de rejets et d'indignations dont la force fut égale à l'extraordinaire bassesse qu'elle révélait. La pensée petite-bourgeoise dans toute sa niaiserie.
Quand, en 2007, Nicolas Sarkozy décida que la lettre d'adieu écrite par Guy Môquet serait lue dans tous les lycées de France, on vit se lever une tempête de protestations, de rejets et d'indignations dont la force fut égale à l'extraordinaire bassesse qu'elle révélait. La pensée petite-bourgeoise dans toute sa niaiserie.
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